LA MALADIE DE PARKINSON
(décrite en 1817 par le médecin anglais James
Parkinson)
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du cerveau comme la
maladie d’Alzheimer mais, contrairement à celle-ci, elle se manifeste
essentiellement par des troubles neurologiques à expression musculaire,
respectant le psychisme : elle n’aboutit que rarement (et en fin d’évolution) à
une démence.
Epidémiologie :
prévalence : 150.000 malades en France (1 individu / 400),sex-ratio : hommes
et femmes sont touchés à égalité,âge : début autour de 60 ans ; l’incidence
augmente avec l’âge.La cause de la maladie de Parkinson est inconnue, mais 15 %
des cas sont des formes familiales.
NB : Certaines agressions peuvent provoquer des troubles neurologiques
identiques à ceux de la maladie de Parkinson (intoxications au plomb, au
manganèse, à l’oxyde de carbone …, infections cérébrales bactériennes ou
virales, artériopathie du système nerveux, les traumatismes crâniens répétés du
boxeur par exemple …) ; on parle alors de syndromes parkinsoniens.
Les lésions siègent dans le cerveau : raréfaction puis disparition des neurones
du noyau gris central (le locus niger). Cette destruction entraîne un déficit du
neurotransmetteur sécrété par ces neurones : la dopamine.
Clinique:
Les 3 signes principaux sont à expression musculaire :
tremblements caractéristiques des extrémités, surtout les doigts et les
mains,rigidité du corps avec un thorax voûté et l’impression générale
« d’engluement »,raréfaction des mouvements (akinésie) des membres et du visage,
entraînant une démarche et une mimique figées, une écriture minuscule
(micrographie), une voix monotone et monocorde …
…/…
Traitement actuel
1.- Traitements médicamenteux
Le traitement a été bouleversé en 1972 grâce à l’utilisation de la dopamine
de synthèse, la L.DOPA, qui pallie l’insuffisance de sécrétion de la dopamine
naturelle ; longtemps symptomatique, le traitement est devenu substitutif, au
même titre que l’insulinothérapie chez le diabétique.
Malheureusement, après 3 à 4 ans de traitement, l’effet de ce produit s’épuise.
1°- Traitements à visée substitutive (et/ou facilitatrice) de la L.Dopa :
L.Dopa pure : LARODOPA,
L.Dopa + inhibiteurs de l’enzyme qui détruit la L.Dopa : MODOPAR, SINEMET,
agonistes de la L.Dopa : MANTADIX, TRIVASTAL,
activateurs des récepteurs à la L.Dopa (bromocriptine et alcaloïdes de l’ergot
de seigle) : PARLODEL …,
inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO de type B) : DEPRENYL.
2°- Traitements à visée symptomatique :
inhibiteurs de l’acétylcholine ; AKINETON, ARTANE, LEPTICUR, PARKINANE …,
antihistaminiques anticholinergiques : MEREPRINE, THERALENE,
sédatifs du tremblement : ATRIUM, AVLOCARDYL,
antidépresseurs : ELAVIL, LAROXYL.
2.- Massages - Kinésithérapie
Des séances régulières mais espacées (exemple : 1 à 2 séances de massages –
kinésithérapie par semaine, 1 semaine sur 2), associées sporadiquement à la
balnéothérapie et/ou à des cures thermales, apportent une amélioration constante
sur la rigidité musculaire et sur les rétractions musculo-tendineuses qui
émaillent l’évolution de la maladie.
3.- Neurochirurgie
Les hypothèses thérapeutiques sont séduisantes. Diverses tentatives
d’électrocoagulation d’une partie du thalamus, de greffes de neurones
embryonnaires sécrétant de la dopamine, ou d’électro-stimulation des noyaux gris
… ont été entreprises avec l’espoir de rémissions durables de la maladie ; ces
techniques doivent encore faire la preuve de leur supériorité sur la
chimiothérapie classique.
Voir aussi l’association « France Parkinson »
37 Bis, Rue de la Fontaine - 75016 – PARIS
01. 45.20.22.20