L’ARTERITE
DES MEMBRES INFERIEURS

 

Définition

L’artérite des membres inférieurs, est due à l’obstruction progressive des artères des membres inférieurs par des plaques d’athérome.

Le malade porteur de telles lésions est, bien entendu, un athéromateux chronique, et tout le réseau artériel qui vascularise son cœur, ses reins, son cerveau… est touché.

Le bilan d’une artérite se doit d’être complété par un bilan vasculaire général.

 

Morbidité

Cette maladie qui débute généralement chez l’homme à la quarantaine ou après la ménopause chez la femme, est fréquente pour les deux sexes au-delà de 75 ans.

 

Facteurs favorisants

ð Les facteurs de risque habituels :

§ hypertension artérielle,

§ hypercholestérolémie (LDL surtout),

§ diabète sucré,

§ obésité,

§ tabagisme.

ð le facteur héréditaire existe

ð la liaison au sexe avant 55 ans est évidente (4 hommes / 1 femme)

ð enfin, le manque d’exercice est un facteur défavorisant majeur.

La marche développe non seulement la circulation artérielle collatérale de suppléance, mais de plus, elle retarde significativement le développement des plaques d’athérome sur les principaux axes vasculaires.

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Signes cliniques

ð Le signe d’alarme fondamental : la CLAUDICATION INTERMITTENTE.

Il s’agit d’une douleur à type de crampe musculaire d’un mollet (parfois siégeant à la fesse ou à la cuisse), survenant à la marche et disparaissant au repos.

Lorsque le malade effectue un parcours à pieds, il est brusquement obligé de s’arrêter, toujours à la même distance, bloqué par une crampe. Celle-ci siège généralement au mollet, d’un seul côté, et bloque la jambe comme dans un étau, empêchant tout déplacement.

Après quelques minutes de repos, la situation rentre dans l’ordre. La marche peut alors reprendre, mais après avoir franchi la même distance, la crampe revient, rebloque la marche et ainsi de suite.

Au fur et à mesure de l’aggravation des lésions, ces crampes deviennent plus fréquentes et rétrécissent progressivement le périmètre de marche. Ces crampes surviennent alors même la nuit, réveillant le malade et l’obligeant à s’asseoir pour laisser pendre ses jambes hors du lit.

N.B. : Un sujet qui ne marche que rarement ne souffrira de crampes que tard dans l’évolution de sa maladie, au moment où les lésions sont massivement installées. A l’inverse, un bon marcheur sera alerté beaucoup plus tôt et ce signal d’alarme lui permettra de bénéficier d’un traitement précoce et plus efficace.

ð Les autres signes sont importants à connaître : pieds froids anormalement, troubles trophiques cutanés (peau sèche, fine et desquamante, poils fins ou absents sur une zone bien délimitée, « en chaussette »), sensations d’engourdissement ou de fourmillements du pied, avec des orteils prenant un aspect violacé …

 

Les examens complémentaires

La mesure des oscillations artérielles reste l’examen pratiqué, en première intention, notamment la mesure de l’indice de pression distale.

Cet examen s’accompagne d’un Doppler et d’une artériographie.

Enfin, un bilan cardio-vasculaire et biologique complet s’impose avant toute décision thérapeutique.