LES LOMBALGIES
- Causes et facteurs -

Les lombalgies, atteignent au moins 1 fois dans leur vie, 8 personnes sur 10. Le passage à la chronicité survient après plusieurs années de crises intermittentes et de rechutes. Il entraîne un inconfort et une impotence fonctionnelle plus ou moins marqués.

Les causes disques

Elles sont diverses, souvent intriquées. L’arthrose vertébrale (usure des articulations) et la dégénérescence des disques fibreux inter-vertébraux sont les plus fréquentes.

 

Les autres causes doivent être systématiquement recherchées devant un épisode inaugural. Une cause redoutable et relativement fréquente : la métastase cancéreuse vertébrale. D’autres causes (inflammatoires, infectieuses, métaboliques…), feront parfois leur preuve.

 

Les facteurs favorisants ou aggravants

L’âge et le sexe : les plus de 55 ans sont plus fréquemment touchés. Les hommes seraient atteints plus tôt que les femmes.

L’ostéoporose post-ménopausique est un facteur essentiel.

Les anomalies et les malformations : scoliose, glissement vertébral, canal lombaire étroit.

L’obésité et l’insuffisance de la musculature paravertébrale sont péjoratifs.

Les efforts physiques : le soulèvement de charges lourdes, constitue avec la station debout prolongée et les efforts vertébraux en torsion ou en antéflexion du tronc, des sollicitations traumatisantes pour le rachis lombaire.

Les facteurs psychologiques jouent un rôle non négligeable qui commence à être reconnu et démontré.

Bilan

Comme pour tout bilan médical, les investigations doivent commencer par un examen clinique rigoureux et complet. Les examens complémentaires, décidés en fonction du constat clinique, confirmeront la nature des lésions, préciseront leur étendue et apporteront des renseignements sur leur éventuelle association à d’autres facteurs pathologiques.

Un bilan biologique minimal doit vérifier la vitesse de sédimentation et la numération sanguine.

L’imagerie pourra comporter :

w une radio standard face-profil du segment lombaire, avec un cliché centré sur le disque L4-L5.

w Le scanner ou l’IRM dans les cas plus complexes.

Traitement

Le repos qui doit être bref, peut parfois suffire.

Dans les cas habituels, dès le 5ème jour de repos simple, le patient reprendra progressivement ses activités. Cette précocité, permet de diminuer le risque de chronicisation. Le repos au lit ne sera prescrit que si l’intensité des douleurs le nécessite. Les corsets et lombostats, qui reposent la musculature lombaire, ne seront portés que pendant un laps de temps bref et seulement sur avis médical. Les cures thermales seront prescrites dans certains cas.

Les médicaments sont souvent indispensables.

Décontracturants (par voie générale ou locale), antalgiques, anti-inflammatoires et parfois corticoïdes en infiltrations locales ou intradiscales.

Les antidépresseurs tricycliques, de type anafranil, agissent aussi, argument s’il en est pour souligner la réalité du facteur psychologique.

Les massages-kinésithérapie constituent un apport intéressant.

Les séances débuteront par des massages antalgiques et décontracturants. Le kinésithérapeute cherchera ensuite à obtenir un renforcement musculaire paralombaire. Il pourra recourir aux tractions vertébrales sous contrôle médical et à la balnéothérapie. Son rôle est également pédagogique : apprendre à son patient à gérer l’effort physique. Les « écoles du dos » sont utiles aux lombalgiques exposés par leur profession à produire des efforts intenses ou permanents.

La chirurgie.

Elle sera envisagée dans les formes graves : greffe osseuse, ablation du disque à la curette (nucléotomie) ou blocage vertébral par vis/plaque.