Herpès:

Attention, virus très contagieux!

Même si, en France, le nombre de personnes infectées par le virus de l'herpès est moins élevé qu'en Afrique où les chiffres sont catastrophiques, il est en augmentation.


Un signe: en 10 ans, les cas diagnostiques en France ont doublé. Surtout d'herpès labial, le plus fréquent, qui peut se développer sur d'autres parties du visage comme le nez, le menton et, dans une forme plus sévère, sur les yeux, ainsi que sur les doigts. Ce type d'herpès est provoqué par le virus HSV1 (Herpes simplex de type 1).
Le virus HSV2 (Herpes simplex de type 2) est responsable de l'herpès génital, c'est-à-dire celui qui touche les organes sexuels mais aussi les fesses et les cuisses. Cependant, avec le développement des pratiques sexuelles orogénitales (bouche-sexe), l'herpès génital est de plus en plus souvent causé par le virus de type 1.
L'herpès est, en effet, très contagieux, en particulier pendant les poussées mais aussi - dans de moindres proportions - en dehors de ces périodes, alors qu'aucun symptôme n'est apparent.

Douloureux et gênant
Ce n'est pas une maladie mortelle mais difficile à vivre. Sur le visage, les poussées, souvent localisées aux lèvres, sont bien visibles et peuvent gêner terriblement la vie sociale et affective. Les poussées d'herpès génital sont encore plus pénibles. Démangeaisons, brûlures et picotements, s'accompagnent parfois de fièvre, de courbatures, de maux de tête et de ventre et, chez les femmes, de pertes génitales. Problème plus grave: la mère peut transmettre le virus à son bébé lors de l'accouchement. Heureusement, aujourd'hui, des médicaments, aussi efficaces que bien supportés, existent. Ils n'éliminent pas le virus qui, une fois dans l'organisme, y reste à vie; ils permettent cependant d'accélérer la cicatrisation, diminuent la fréquence et la durée des crises et réduisent les risques de contagion. Selon les cas, le médecin les prescrit de façon prolongée ou occasionnelle. Encore faut-il consulter. Au moindre doute sur une possible contamination, faites-le et vite. Si le diagnostic est certain, suivez bien votre traitement. Parlez-en aussi à vos proches et à votre partenaire et, dès les premiers signes annonciateurs d'une crise, prenez des précautions pour ne pas transmettre le virus.

Quelles précautions?
Évitez d'embrasser sur la bouche mais aussi sur la peau et de toucher les lésions car les doigts peuvent transmettre le virus sur d'autres parties du corps (peau, sexe, oeil, muqueuses...);
Sinon, lavez vous les mains tout de suite après. Faites particulièrement attention avec les bébés, les enfants et les personnes aux défenses immunitaires affaiblies (femmes enceintes, personnes atteintes du sida, sous chimiothérapie, greffées...).
Autres précautions indispensables pendant les poussées: pas de relations sexuelles (même "protégées") à cause des lésions situées à proximité, hors préservatif... Gardez les zones atteintes parfaitement propres (eau + savon) et séchez-les bien (le sèche cheveux à faible chaleur aide à cicatriser). Évitez de vous toucher les yeux à cause du risque de contamination et, pour les mêmes raisons, d'humecter les lentilles avec votre salive. Ne portez pas de vêtements serrés de type jeans et de sous-vêtements synthétiques qui gardent l'humidité (elle favorise les crises). Évitez de vous gratter pour ne pas ralentir la cicatrisation et risquer de contaminer, par l'intermédiaire des ongles, une autre zone du corps. Ne pansez pas les lésions car l'air facilite la cicatrisation. Évitez de partager serviettes et gants de toilette.

Un préso même hors crises
En dehors des crises, mieux vaut utiliser un préservatif pendant les rapports sexuels car, même sans symptôme, il y a des risques de contamination. Evitez les fortes expositions au soleil ou les températures extrêmes qui peuvent déclencher une poussée et utilisez un écran total. Essayez aussi de réduire tensions et stress qui favorisent les crises; plus facile à dire qu'à faire.

Aurélien Mergey  « BIEN ETRE SANTE »

Sources: Association Herpès  http://www.herpes.asso.fr