Les médicaments génériques sont-ils vraiment aussi efficaces que les spécialités princeps dont ils sont génériques ?
Trop de patients continuent de croire que les médicaments génériques sont des sous-produits, susceptibles d'être moins efficaces que la spécialité originale.
C'est bien entendu totalement faux. Les procédures suivies, la définition même du médicament générique précisée légalement par l'ordonnance du 24 avril 1996, spécifient que le générique doit avoir une composition qualitative et quantitative en principe actif, une forme pharmaceutique et des propriétés de bio-disponibilité strictement identiques à celles du médicament original.
Ce qui signifie que le problème de l'efficacité des médicaments génériques ne se pose pas.
On dit parfois que les médicaments génériques pénalisent les efforts de recherche des laboratoires. Qu'en est-il exactement ?
Prétendre que le développement des génériques peut être un frein à la recherche et au développement de molécules innovantes est une contrevérité.
Ainsi, l'exemple des Etats-Unis est sur ce point totalement démonstratif alors que les génériques occupent dans ce pays près de 50 % de part de marché, la recherche pharmaceutique outre atlantique est la plus dynamique au monde.
De telles situations se constatent également en Allemagne et en Grande-Bretagne.
Par ailleurs, aujourd'hui, l'évolution des dépenses de santé, l'augmentation de la durée moyenne de vie, l'amélioration des conditions de vie, imposent à tous de se mobiliser pour sauvegarder notre système de protection sociale.
Les génériques et leur développement s'inscrivent naturellement dans cette démarche en offrant la possibilité de prescrire ou de substituer des médicaments dont le prix est en moyenne inférieur de 30% à celui des médicaments princeps.
Quel est le processus qui peut amener à la production d'un médicament générique et ce médicament est-il remboursable ?
15 à 20 ans après avoir obtenu sa première autorisation de mise sur le marché, le brevet qui protége le médicament tombe dans ce qu'il convient d'appeler le domaine public.
A cet instant, tout autre laboratoire pharmaceutique peut donc fabriquer à son tour ce même médicament, sous la stricte condition, qu'il respecte le même dosage et qu'il se présente sous la même forme pharmaceutique.
Cette législation permet d'affirmer que le médicament initial et le générique ont strictement la même efficacité, le même mécanisme d'action, la même tolérance, puisqu'ils sont directement issus de la même molécule active.
Le médicament générique est remboursable par la sécurité sociale à condition, bien entendu, que ce médicament générique soit prescrit par un médecin ou qu'il ait été substitué par le pharmacien à la suite d'une preion par le médecin.
La dénomination commune internationale (DCI) correspond au nom scientifique de la molécule qui sert de base aux principes actifs du médicament.
Pour une même DCI, on peut donc trouver plusieurs spécialités, selon les laboratoires.
Les génériques de marque se présentent sous un nom de fantaisie, suivi de la mention " Gé ".
Pour sa part, le générique DCI se présente sous la forme du nom de la molécule, suivi de celui du laboratoire.